La COP26 et la Mode : Que va-t-il se passer ensuite?

By Fashion Revolution France

2 years ago

Cet article a été initialement écrit par Ruth MacGilp pour le blog Fashion Revolution que vous pourrez trouver en Anglais sur ce lien : https://www.fashionrevolution.org/cop26-and-fashion-what-happens-next/ Traduction : Catherine Dauriac – Fashion Revolution France

 

L’équipe de Fashion Revolution vient de rentrer de la COP26, la conférence des Nations unies sur le changement climatique. Nous avons passé deux semaines à organiser des ateliers “Fashion Open Studio” à Glasgow, à assister et à prendre la parole lors de divers événements du secteur de la mode et à manifester pour la justice climatique. Nous avons également discuté avec des entreprises, des décideurs politiques et des organisations de la société civile du rôle de la mode dans la crise climatique, et nous avons invité des activistes et des influenceurs à répondre aux questions “Qui a fait mes vêtements ?” et “Que contiennent mes vêtements ?

Photography by Joy Dakers

 

Comment la mode a-t-elle été abordée lors de la COP26 ?

Malheureusement, la mode a été largement écartée de l’ordre du jour de la COP26, alors qu’elle constitue un point de contact universel, non seulement sur le plan culturel, mais aussi dans tous les grands secteurs, de l’extraction des combustibles fossiles à l’agriculture. Lorsqu’elle a été abordée, l’écoblanchiment des entreprises a pris le pas sur les voix des personnes les plus touchées dans la chaîne d’approvisionnement, qui non seulement souffrent des pratiques d’exploitation de la mode, mais subissent déjà les effets de la crise climatique.

Au cours de la COP26, la Charte de l’industrie de la mode pour l’action climatique de la CCNUCC a proposé de nouveaux engagements visant à atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050, à produire 100 % d’électricité à partir de sources renouvelables dans les installations détenues et exploitées et à s’approvisionner en matières premières respectueuses de l’environnement d’ici à 2030. Ces objectifs sont conçus pour soutenir l’ambition de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels en encourageant les marques à fixer des objectifs scientifiques pour réduire les émissions dans les champs d’application 1, 2 et 3 de la chaîne d’approvisionnement.

Cependant, la question de la croissance – tant en termes de croissance financière que de volumes de production – était manifestement absente de la conversation. Le panel comptait des représentants de trois grandes marques, allant du luxe à la grande distribution, mais selon notre Fashion Transparency Index 2021, pas une seule d’entre elles ne divulgue ses volumes de production annuels. En fait, seulement 14 % (34 marques) divulguent le nombre de produits fabriqués annuellement. Nous ne pouvons pas avoir une discussion sur la réduction du carbone sans discuter également de la réduction globale et aborder la consommation comme une partie essentielle de la réduction de l’impact climatique. 

Avec une croissance moyenne de 3 à 4 % par an, l’industrie de la mode doit réduire et ralentir ses activités. Il y a un énorme manque de visibilité en aval de la chaîne de valeur et c’est là que les violations des droits de l’homme et de l’environnement se développent – et que nous avons le plus besoin d’engagements de réduction plus stricts. Nos recherches démontrent que seulement 17 % des marques divulguent leur empreinte carbone annuelle au niveau des matières premières. Nous avons besoin d’une législation qui exige la divulgation et le compte-rendu des impacts et les marques et les détaillants doivent soutenir les fournisseurs pour qu’ils adoptent des objectifs basés sur la science (SBTI) d’ici 2030.

Les gouvernements et les marques doivent les inciter et les aider financièrement à suivre les données sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et leur fournir les outils nécessaires pour réduire leur impact environnemental global. Les marques et les détaillants, ainsi que les décideurs politiques, doivent cesser d’écouter l’argent et commencer à écouter la science, s’aligner sur la trajectoire de 1,5 degré et être tenus responsables par des sanctions et des réparations significatives lorsque leurs actions dépassent les limites planétaires.

Photography by Joy Dakers

En outre, l’absence de représentation des travailleurs et des syndicats de la chaîne d’approvisionnement de la mode lors des négociations climatiques de la COP26 signifie que les besoins des personnes qui fabriquent nos vêtements n’étaient pas au premier plan des objectifs de la mode en matière de réduction nette de l’empreinte écologique. Qui plus est, les coûts liés à la réalisation de ces objectifs, qui incluent d’énormes investissements dans les énergies renouvelables tout au long de la chaîne d’approvisionnement, pourraient être supportés par les fournisseurs sans le soutien des marques responsables de leurs impacts environnementaux. Si nous devons réellement évoluer vers la circularité dans l’industrie de la mode, qu’est-ce que cela signifie pour les travailleurs ?

Lors de la COP26, nous avons assisté à une session organisée par IndustriALL sur la transition juste, au cours de laquelle un représentant de Unite the Union a fait remarquer que pas une seule fois le gouvernement britannique n’avait consulté les syndicats sur la manière d’aborder les questions du changement climatique et de la transition vers l’abandon des combustibles fossiles. Il est vital que les travailleurs et les représentants syndicaux soient présents lors de ces discussions afin de préserver leurs moyens de subsistance. Une transition équitable signifie que les travailleurs qui peuvent avoir besoin de passer à une nouvelle industrie sont consultés sur leurs besoins et reçoivent un soutien approprié pour le faire par les décideurs politiques et les marques, considérant qu’ils sont les mieux placés pour décider ce qui est le mieux pour eux et leur avenir.

Nous ne pouvons pas construire un avenir durable dans le secteur de la mode sans changement systémique, et cela passe par l’abandon d’une croissance exponentielle où les besoins des travailleurs sont essentiels pour permettre une transition juste et équitable.  

La crise climatique et la chaîne d’approvisionnement de la mode

Les personnes qui fabriquent nos vêtements – principalement des femmes – sont exposées à un risque disproportionné d’impact dû au changement climatique en raison de leur localisation dans des régions vulnérables du Sud. La course au moins-disant de l’industrie de la mode pour trouver les coûts de main-d’œuvre les plus bas auprès de ses fournisseurs, combinée à ses impacts climatiques significatifs, a créé un paradoxe : les chaînes d’approvisionnement les plus rentables de la mode sont menacées par le modèle économique même qui les soutient.

Cette dure réalité est démontrée par un nouveau document de travail de l’université Cornell, qui a démontré que les usines de vêtements dans certains des plus grands centres de l’industrie sont sérieusement menacées par les inondations. L’étude porte sur les principales villes de production, notamment Dhaka, au Bangladesh, Guangzhou, en Chine, et Ho Chi Minh Ville, au Vietnam.

Il est évident que l’élévation du niveau de la mer va créer un grave problème d’inondation dans bon nombre de ces régions manufacturières clés ; dans l’un des pires scénarios, à Ho Chi Minh-Ville, près de 55 % se trouvent dans la zone inondable”, déclare Molly Taft, auteur de “The Fast Fashion Industry Could Drown Itself”.

Selon le document, l’élévation du niveau de la mer n’est pas la seule menace liée au climat à laquelle sont confrontés les ateliers de confection. Les fortes chaleurs peuvent également mener à des conditions de travail dangereuses dans des usines surpeuplées et sans climatisation. Dans le pire des scénarios d’émissions, les températures en Chine pourraient augmenter de 5 degrés Celsius, tandis que l’Indonésie devrait connaître une augmentation de 95 % des vagues de chaleur d’ici à 2100. Une autre étude, publiée dans le Journal of Political Economy, démontre que les usines des pays les plus chauds et les plus pauvres seront les plus durement touchées par les effets du changement climatique, qui se traduiront par une baisse de la productivité et de la production économique.

 

Apparel and footwear manufacturing sites and 2030 projected sea level rise in Dhaka, Bangladesh. Image: Cornell School of Industrial and Labour Relations

Quel sera l’impact du changement climatique sur les travailleurs de l’habillement ?

Le Bangladesh, troisième exportateur mondial de vêtements après la Chine et le Vietnam, est confronté à trois menaces d’inondation distinctes en raison du changement climatique : l’élévation du niveau de la mer, l’augmentation des inondations fluviales dues à la fonte des glaciers de l’Himalaya et l’augmentation de la fréquence des pluies intenses (mais pas nécessairement des précipitations). La majeure partie du Bangladesh se trouve dans le delta de trois des plus grands fleuves du monde, le Brahmapoutre, le Gange et la Meghna. La topographie du pays est généralement basse et plate, les deux tiers des terres se situant à moins de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

Une nouvelle étude de nos amis de Garment Worker Diaries met en évidence la dure réalité du risque de changement climatique dans le secteur du prêt-à-porter au Bangladesh. Cette carte démontre l’emplacement des usines de vêtements regroupées par élévation au-dessus du niveau de la mer. Nous constatons que 20 % des usines de vêtements au Bangladesh se trouvent à moins de 5 mètres d’altitude. Cela les rend très vulnérables aux inondations à l’horizon 2030 et au-delà.

Les emplacements des usines dans les deux ensembles de données ont été extraits de listes compilées par Mapped in Bangladesh et Open Apparel Registry, ce qui a pu être réalisé grâce à une transparence accrue de la chaîne d’approvisionnement. Le second est un ensemble de données fourni par Climate Central, qui mesure avec précision l’élévation des terres au-dessus du niveau de la mer.  

Il est important de noter ici que les marques de mode et les détaillants ne sont généralement pas propriétaires des usines qui fournissent leurs produits. Cela signifie que, malgré les risques évidents posés par la crise climatique, la chaîne d’approvisionnement de la mode, opaque, externalisée et déréglementée, pourrait empêcher les personnes au pouvoir d’être tenues pour responsables.

 

Source: https://workerdiaries.org/factories-and-flood-risk/

 

 

Elevation Number of factories % share Colour on map
At sea level or below 5 0.1% Yellow
Up to 3 metres above sea level 56 1% Red
3 to 5 metres above sea level 1,094 19.7% Purple
5 to 10 metres above sea level 3,341 60.1% Orange
More than 10 metres above sea level 1,063 19.1% Green
TOTAL 5,559 100%

Les inondations des usines ne mettent pas seulement en péril des investissements considérables, elles menacent également la vie et les moyens de subsistance des travailleurs employés dans ces usines. En cas d’inondation, ils ne peuvent pas travailler, et les entretiens menés dans le cadre de Garment Worker Diaries suggèrent que la majorité des travailleurs ne disposent pas d’un filet de sécurité financier important. En outre, si les usines sont inondées, il est probable que les maisons des travailleurs le soient aussi, car les travailleurs vivent près de leur lieu de travail. Les données sur les élévations des usines indiquent donc à quel point les maisons des travailleurs de l’habillement sont vulnérables aux inondations. 

Comme l’a dit un ouvrier :  “Comme nos maisons sont près de la rivière, il y a toujours la crainte qu’un jour la tempête mette fin à tout”. Selon des recherches récentes menées par le département de l’environnement au Bangladesh, l’élévation du niveau de la mer sera responsable d’une baisse de 5,8 à 9,1 % de la production de riz, ce qui mènera à terme à des problèmes de pénurie alimentaire, exaspérant les inégalités existantes. 

Garment Worker Diaries a également interrogé des travailleurs de l’industrie de l’habillement au Bangladesh sur leurs réflexions et leurs expériences concernant le changement climatique et son impact sur eux. Comme nous l’avons déjà indiqué dans Garment Workers and climate change : The socioeconomic link, la majorité des travailleurs sont conscients de l’impact du changement climatique et des effets locaux de la pollution atmosphérique et des inondations, 62 % des 1 154 travailleurs ayant répondu “Oui” à la question “Êtes-vous concerné par le changement climatique ?”. 

À la lumière de la COP26 et des promesses des dirigeants mondiaux de limiter les impacts de la crise climatique, nous avons également voulu savoir ce que les travailleurs de l’habillement pensaient de la façon dont le gouvernement tient les marques de mode responsables de leurs impacts environnementaux négatifs. Fashion Revolution a soumis une question dans le cadre d’une récente série d’enquêtes du Journal des travailleurs de l’habillement portant sur les usines et les risques d’inondation, qui abordait ce sujet.

“Pensez-vous que le gouvernement du Bangladesh en fait assez pour tenir les grandes marques internationales et les détaillants qui s’approvisionnent au Bangladesh responsables de leurs impacts environnementaux sur la crise climatique ?”

ANSWER # OF RESPONSES % BREAKDOWN
Very much so 115 9%
Somewhat 320 25%
Not at all 164 13%
Don’t know 587 46%
No answer 95 7%
TOTAL 1281 100%

Ces résultats nous démontrent que les gouvernements ne sont peut-être pas assez transparents ou ne communiquent pas leurs efforts pour faire face au changement climatique de manière accessible et claire. Par exemple, depuis 2009, le gouvernement du Bangladesh a publié plus d’une douzaine de politiques, plans et programmes pour faire face au changement climatique et à la gestion des catastrophes dans le pays. Le fait que près de 50 % (46 %) des personnes interrogées ne savent pas si le gouvernement en fait assez pour atténuer les risques liés au changement climatique suggère que les personnes les plus touchées par le changement climatique sont peut-être les moins au courant des résultats et des progrès du gouvernement sur ces questions importantes. En outre, cela peut également suggérer qu’il n’est pas immédiatement clair à qui incombe la responsabilité de s’attaquer aux problèmes de changement climatique.

En outre, ces résultats soulignent l’importance pour les marques de procéder à des évaluations solides des risques liés à l’eau et de divulguer leurs processus pour ce faire, ainsi que de divulguer leur empreinte hydrique au niveau des matières premières, étant donné que seulement 5 % des grandes marques et des détaillants le font. Les travailleurs sont vulnérables au départ, mais la complexité supplémentaire de l’élévation du niveau de la mer fait qu’ils ne sont pas en mesure de se protéger des pires impacts de la crise climatique, car ils ne gagnent pas un salaire décent, ce qui pourrait leur permettre de disposer d’une épargne financière pour absorber une partie de l’impact. Cependant, les travailleurs ne doivent pas être censés subventionner les impacts de la crise climatique. Les marques et les détaillants doivent travailler aux côtés des gouvernements et des communautés locales afin de jouer un rôle plus actif dans la lutte contre ces risques. Pour faciliter cette réforme indispensable, il faut que nos législateurs soient plus disposés à prendre des mesures audacieuses dès maintenant. 

 

Pourquoi la responsabilité des entreprises est importante

Chez Fashion Revolution, nous pensons que la transparence est une première étape essentielle pour transformer l’industrie de la mode, en permettant l’accès à des données précises et crédibles sur les impacts sociaux et environnementaux des marques au sein de leurs chaînes d’approvisionnement. Pour parvenir à des émissions nettes nulles au plus tard en 2050, l’industrie de la mode doit avant tout suivre ses impacts environnementaux à l’aide de données fiables et vérifiées – de la consommation d’eau et d’énergie à l’utilisation de produits chimiques dangereux en passant par l’empreinte carbone sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement – avant de pouvoir atténuer ces impacts de manière significative.  

L’industrie doit également se concentrer sur les matières premières, étant donné que la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre, ainsi que plus de 90 % de la perte de biodiversité et du stress hydrique se produisent pendant l’extraction et la transformation des ressources. Compte tenu de l’urgence de la question de la pollution plastique, on pourrait espérer que le secteur prenne des mesures concrètes, mais seul un quart des marques et des détaillants se sont fixé des objectifs de réduction de l’utilisation de textiles fabriqués à partir de combustibles fossiles vierges. Pour atteindre l’objectif “net zéro”, les marques et les détaillants doivent réduire l’impact de tous les types de fibres en adoptant à grande échelle des matériaux durables et privilégiés, c’est-à-dire des matériaux provenant de sources certifiées et vérifiées qui peuvent être tracées de la matière première au produit fini et qui sont liés à une réduction de l’impact environnemental basée sur des données. 

Pour y remédier, Fashion Revolution a signé une demande auprès des politiques, proposée par Textile Exchange, dans laquelle nous demandons instamment aux décideurs politiques d’envisager de travailler avec l’industrie de l’habillement, du textile et de la chaussure pour développer des mécanismes de politique commerciale réfléchis afin de favoriser l’adoption de ces matériaux préférés par l’environnement, pour répondre à la réduction des émissions de gaz à effet de serre conformément à l’Accord de Paris. Les marques et les détaillants, les décideurs politiques et les gouvernements doivent également travailler ensemble avec les travailleurs et les fournisseurs de vêtements pour comprendre comment les centrer dans une transition juste, considérant que les chaînes d’approvisionnement dans le sud du monde supporteront les plus grands coûts environnementaux et sociaux. Nous exigeons une planification de la résilience à cet égard.

La législation est une force motrice importante car de nombreuses marques ne changeront pas à moins d’y être contraintes par la loi ; nous devons passer de cadres volontaires à des cadres obligatoires. Nous traversons une crise climatique et nous avons besoin d’une législation qui oblige les marques de mode à surveiller et à rendre compte de leurs impacts et qui les rende responsables de leurs violations de l’environnement et des droits de l’homme tout au long de la chaîne de valeur.

 

Martin Bernetti’s photography draws attention to the enormous used clothing landfill in Chile’s Atacama desert, a horrifying representation of fashion’s waste crisis.

Un avenir post-croissance pour la mode ?

Selon la Fondation OR, les marques surproduisent leurs UGS de 20 à 30 %. Certaines d’entre elles accumulent chaque année des milliards d’articles invendus en raison d’erreurs de prévision de la demande. Il y a donc lieu de produire moins, de produire plus intelligemment et de produire mieux.

Nous ne pouvons peut-être pas dire aux marques de mode de produire moins – bien que cela ait été possible dans une autre période de crise, pendant la Seconde Guerre mondiale – mais ce que nous pouvons faire, c’est les encourager à ralentir. Nous savons que l’un des moyens d’y parvenir est la demande des consommateurs ou la législation et les incitations financières, par exemple en tenant les marques responsables de leurs impacts humains et environnementaux et en augmentant les taxes sur les coupables. Il s’agit en fait de combiner des changements politiques, industriels et culturels.

L’instrument de la décroissance consiste également à s’attaquer à la façon dont les vêtements sont commercialisés. Comme on le sait, la surconsommation est liée à des problèmes environnementaux et sociaux, et les médias sociaux ont joué un rôle particulièrement important à cet égard ces dernières années, avec la montée en puissance des “fast fashion hauls”, où les consommateurs déballent des centaines d’articles à bas prix ; un acte qui perpétue l’idée que les vêtements sont jetables et de faible valeur, alors qu’en réalité, les coûts sociaux, environnementaux et émotionnels sont importants. 

Par conséquent, réduire l’incitation à consommer fait partie de l’équation  – que ce soit par le biais de services de location et de réparation ou de notre adage selon lequel “les vêtements aimés durent longtemps” #LovesClothesLast. Cependant, et en fin de compte, c’est la responsabilité des marques de réduire l’impact humain et environnemental de leurs modèles commerciaux et des produits qu’elles commercialisent. La décision la plus facile à prendre pour un consommateur concernant l’éthique d’un produit est de ne pas avoir à prendre de décision du tout.

Dans l’ensemble, le secteur devrait davantage parler de “post-croissance”. Cela signifie qu’il ne suffit pas de produire moins, mais qu’il faut atteindre un point où l’idée de succès n’est pas liée à la poursuite sans fin de la croissance et de la récompense monétaire – où nous pouvons vraiment commencer à valoriser les personnes plutôt que la croissance et le profit ; un sentiment qui est vraiment au cœur de Fashion Revolution. Nous avons besoin d’une industrie qui adhère à l’idée qu’il y a de la valeur dans la conservation des ressources précieuses et la restauration de l’environnement et où la culture de la transparence et de la responsabilité est au cœur du sujet.


 

Head over to our climate crisis resource hub to find out more about fashion’s environmental impact and how to take action today.


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